« La Terre fournit suffisamment pour satisfaire les besoins de chaque homme, mais pas la cupidité de chaque homme. » – Mahatma Gandhi

Les niveaux de pollution atmosphérique ont atteint des sommets dans le nord de l’Inde la semaine dernière, obligeant les écoles et les entreprises à fermer. New Delhi est sur le point de s’éteindre complètement.

Cette catastrophe pérenne, de plus en plus destructrice, est causée par la combinaison des conditions météorologiques saisonnières, du brûlage des récoltes et de la forte dépendance au charbon – l’atmosphère est toxique.

Alors que les habitants de sa capitale s’étouffaient, le ministre indien de l’Environnement a déclaré à Glasgow que son pays avait « le droit à une utilisation responsable des combustibles fossiles » et qu’une « élimination progressive » de l’utilisation du charbon serait possible en 50 ans.

Les motivations et les actions contradictoires des participants à la conférence sur le climat de cette année n’ont jamais été aussi évidentes.

Les dirigeants indiens ne sont pas les seuls à pontifier et à tergiverser alors que le monde est littéralement en train de fumer et de brûler autour d’eux. La dégradation de la planète est allée bien au-delà de la vision dystopique de tout écrivain de science-fiction.

Les promesses vides de la conférence des Nations unies sur le changement climatique de cette année n’auront aucune incidence sur la chute en spirale d’un monde mû par la cupidité.

On estime que les poisons présents dans l’atmosphère tuent chaque année au moins 5 millions personnes dans le monde. L’espérance de vie est considérablement réduite. Pour ceux qui ne meurent pas rapidement, la dégradation de leur qualité de vie est horrible et implacable.

Ce type de souffrance est difficile à documenter, mais les répercussions sur ceux qui vivent dans un monde pollué s’étendent à toutes les formes de maladie, d’abus, de crime et de dépravation.

Les humains alimentent littéralement leur propre disparition. Les sous-produits des raffineries de pétrole et de la combustion du charbon, les traitements chimiques et toute une série de polluants nocifs saturent l’air, le sol et l’eau de la Terre.

Des microplastiques ont été trouvés dans presque toutes les sources d’eau. Les systèmes d’approvisionnement en eau des villes déversent des substances cancérigènes dans les foyers des populations qui ne le savent pas.

La Terre est submergée par les sous-produits mortels d’industries peu réglementées et d’un consumérisme humain gaspilleur.

Les origines de cette situation tragique sont indiscutables – elles sont continuellement révélées alors que nous sommes témoins au manque d’action suffisante pour modifier le cours de la crise planétaire.

Les dirigeants influents et les puissants criminels d’élite qui soutiennent des politiques fondées sur les profits sont motivés par des intérêts égoïstes et étroits. Des masses de consommateurs sont préparées à suivre aveuglément et à se modeler sur un comportement autodestructeur.

Malgré les preuves croissantes d’une catastrophe imminente, les changements dramatiques nécessaires pour changer de cap ne sont pas à venir.

Les peuples du monde entier continuent à tousser et à avoir une respiration sifflante, à développer des cancers mortels et à perdre tout sentiment de sécurité tout en succombant aux caprices de puissants intérêts financiers et de leurs agents gouvernementaux.

Le diagnostic est simple et a une cause fondamentale.

Pendant des décennies, la plupart des habitants de la planète ont été dans le déni, faisant comme si la dégradation de la Terre n’était qu’une phase passagère et que la vie continuerait comme toujours.

Les émotions refoulées se transforment en une pandémie psychologique – un fléau qui a infecté le monde d’une psychose de masse.

Uneattention insuffisante, pendant une trop longue période, a marginalisé une maladie maligne qui a désespérément besoin d’une intervention accélérée.

Lamortalité due à la pollution devrait connaître une augmentation géométrique.

Les extrêmes climatiques ont commencé à affecter durement la vie de millions de personnes avant même que les océans n’envahissent les villes côtières.

La menace la plus dangereuse de ce syndrome mondial est l’illusion qu’on peut faire confiance à ceux qui ont permis à cette pollution rampante et continue de nous sauver du précipice.

Les politiciens qui imposent des normes de comportement strictes et des sanctions pour des problèmes moins graves tels qu’un virus, doivent être contraints de répondre aux dangers infiniment plus grands de l’air irrespirable, de l’eau non potable et des conditions météorologiques intolérables.

Laperte de biodiversité, une pollution mortelle croissante et des événements climatiques dramatiques montrent clairement que nous sommes à l’aube de la plus grande catastrophe de l’histoire de l’humanité.

Ces mandats doivent être appliqués sans délai à tous les gouvernements du monde :

  • Reconnaissant que nous sommes sur une voie autodestructrice, la directive première est la fin immédiate de la dévgradation planétaire et humaine.
  • Toutes les fonctions gouvernementales ont le même objectif : éliminer les dommages causés à la Terre et à ses habitants, avec un effort renouvelé pour mettre fin aux divisions et créer l’infrastructure nécessaire à une coexistence pacifique.
  • La cessation immédiate des influences financières internes et externes sur le gouvernement – y compris le lobbying et le marchandage politique. Les individus ou les organisations qui ont un conflit d’intérêt potentiel ou des arrière-pensées égoïstes n’auront aucun mot à dire dans les décisions ou les projets du gouvernement.
  • Élimination des politiques ou des pratiques gouvernementales qui soutiennent la production ou les processus qui causent directement ou indirectement des dommages à l’environnement humain.
  • Un développement rapide et sans précédent de l’énergie solaire à 100 % pour tous les ménages et toutes les industries de la planète, avec une technologie similaire appliquée à tous les moyens de transport. Le zéro impact environnemental sera la nouvelle norme.
  • Une pause à tout financement de la recherche et du développement scientifiques qui ne sont pas directement liés à des améliorations écologiquement rationnelles de la qualité de vie des humains sur la planète.
  • Une agence mondiale de protection de l’environnement qui veille à ce que toute source de polluants soit éliminée. Un super fonds mondial sera créé pour nettoyer et réduire l’impact de toutes les toxines existantes et pour inverser les dommages infligés à l’écologie de la planète. L’agence veillera à ce que tout nouveau produit en cours de fabrication soit 100 % recyclable ou biodégradable.
  • Une autorité mondiale du logement, dediée à assurer un abris de haute qualité et respectueux de l’environnement pour tous les habitants de la planète, en équilibrant les besoins humains et la conservation de l’intégrité naturelle de la Terre.
  • Une autorité mondiale de la subsistance pour garantir un approvisionnement en aliments sains et nutritifs pour tous. Ses responsabilités consistent notamment à mettre fin à la production d’aliments ayant un impact négatif sur l’environnement et à éliminer l’utilisation d’ingrédients toxiques. L’une de ses principales fonctions est de développer des pratiques agricoles naturelles durables et non polluantes et de soutenir la production locale des aliments.
  • Création d’une commission médicale planétaire qui rassemble et développe les modalités les plus efficaces de prévention et de traitement des maladies à partir des pratiques de santé traditionnelles et modernes du monde entier. En plus de rendre ces techniques universellement disponibles, la commission supervisera la recherche, la formation et la mise en œuvre. Une division de surveillance éliminera les incitations à tirer profit de ceux qui souffrent de toute condition médicale.
  • Une transition des budgets et activités militaires vers une force de maintien de la paix mondiale qui mènera une guerre contre la pollution, la faim et la pauvreté. Les arsenaux stratégiques et nucléaires seront évliminés et les budgets consacrés aux armements seront supprimés. Initialement axée sur le nettoyage et le respect des mandats susmentionnés, le rôle principal de la force de maintien de la paix sera de soutenir les efforts des agences gouvernementales pour parvenir à l’harmonie humaine avec la planète.

La folie autodestructrice et la détérioration de l’environnement mondial ne seront inversées qu’en réponse aux demandes fermes des habitants de la Terre, qu’on leur rende des comptes.

Les gouvernements qui ne se conforment pas à des mandats écologiques stricts doivent être tenus pour responsables et ostracisés pour la dégradation continue de la vie sur notre planète.

Les dirigeants qui retardent une action radicale au nom de la nécessité financière, ou qui insistent sur un compromis avec des forces économiques malhonnêtes, doivent être écartés de tout poste influent et ne doivent pas interférer avec ceux qui se battent pour sauver la planète.

Un renversement unifié du comportement humain autodestructeur est nécessaire pour empêcher une nouvelle dégradation de la planète et entamer une nouvelle ère de créativité.