Un rapport publié la semaine dernière par Santé publique Ontario (PHO) a révélé que les cas d’inflammation cardiaque suite à la vaccination à ARNm étaient beaucoup plus répandus chez les jeunes.

En date du 7 août, il y avait 106 incidents de myocardite et de péricardite chez les personnes de moins de 25 ans en Ontario, soit un peu plus de la moitié de tous les incidents de ce genre, selon le quotidien canadien Toronto Sun.

Il y a eu 31 cas chez les 12 à 17 ans et 75 cas chez les 18 à 24 ans. Quatre-vingt pour cent de tous les cas concernaient des hommes.

“Le taux de signalement de myocardite/péricardite était plus élevé après la deuxième dose du vaccin à ARNm qu’après la première, en particulier pour ceux qui recevaient le vaccin Moderna comme deuxième dose de la série (quel que soit le produit pour la première dose)”, indique le rapport.

Le PHO a ajouté que le taux de signalement d’inflammations cardiaques chez les 18 à 24 ans était sept fois plus élevé avec Moderna qu’avec Pfizer. Pfizer est actuellement le seul vaccin dont l’utilisation est autorisée pour les jeunes de 12 à 17 ans en Ontario.

Au début du mois de juin, le PHO a émis une directive de surveillance renforcée, exigeant que les bureaux de santé publique accordent la priorité au suivi de tout signalement de myocardite ou de péricardite à la suite d’un vaccin ARNm contre la COVID et d’en informer le PHO.

Depuis le 13 décembre, début du programme d’immunisation contre la COVID en Ontario, on a enregistré un total de 314 rapports de myocardite ou de péricardite suite à la réception de vaccins à ARNm contre la COVID.

En date du 7 août, on a enregistré un total de 202 visites aux urgences, toutes tranches d’âge confondues, pour des inflammations cardiaques survenues suite à la vaccination, dont 146 ont conduit à une hospitalisation. Trois cas ont conduit à des admissions aux soins intensifs.

Le rapport conclut que « les vaccins contre COVID-19 continuent d’être recommandés et sont très efficaces pour prévenir les infections symptomatiques et les conséquences graves de la maladie COVID-19, qui est également associée à un risque de myocardite. »

La semaine dernière, le ministère de la Santé de l’Ontario a déclaré qu’ il n’existait que deux exemptions médicales valables pour la vaccination contre le COVID-19 : une réaction allergique à un composant du vaccin, ou si une personne développe une myocardite ou une péricardite après la première dose du vaccin.

La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque qui peut entraîner une arythmie cardiaque et la mort. Selon les chercheurs de la National Organization for Rare Disorders (NORD), la myocardite peut être causée par des infections, mais “le plus souvent, la myocardite est le résultat de la réaction immunitaire de l’organisme à la lésion cardiaque initiale.”

La péricardite est souvent utilisée de manière interchangeable avec la myocardite et désigne l’inflammation du péricarde, la fine poche entourant le cœur.

Selon les données les plus récentes de Vaccine Adverse Events Reporting System (VAERS), la principale base de donné, financé par le gouvernement, des rapports sur les effets indésirables liés aux vaccins aux États-Unis, 482 cas de myocardite et de péricardite ont été signalés chez des jeunes de 12 à 17 ans, dont 474 cas ont été attribués au vaccin de Pfizer.

Au total, 4 100 casde myocardite et de péricardite ont été signalés dans toutes les tranches d’âge, dont 3 194 cas attribués à Pfizer et 1 090 cas attribués à Moderna.

Invoquant le risque d’inflammation cardiaque, le comité consultatif britannique ne recommandera pas les vaccins COVID pour les jeunes de 12 à 15 ans en bonne santé.

L’agence de presse Reuters a rapporté, la semaine dernière, que les conseillers britanniques en matière de vaccins ont déclaré qu’ils ne recommanderaient pas la vaccination contre la COVID pour des jeunes de 12 à 15 ans en bonne santé, préférant une approche de précaution en raison du risque d’inflammation cardiaque chez les adolescents vaccinés.

Le comité mixte sur la vaccination et l’immunisation a également déclaré que les enfants couraient un risque si faible de contracter le virus que les vaccins n’offriraient qu’un avantage marginal.

Le gouvernement britannique a déclaré qu’il consulterait des conseillers médicaux pour examiner d’autres facteurs avant de prendre une décision finale. Les quatre médecins en chef du Royaume-Uni ont été invités à examiner l’impact plus large sur les écoles et la société.

Le Comité mixte sur la vaccination et l’immunisation a conseillé d’élargir le programme de vaccination existant afin d’inclure 200 000 adolescents en plus souffrant d’affections sous-jacentes spécifiques, notamment des maladies chroniques du cœur, des poumons et du foie, qui exposent les adolescents à un risque de la COVID beaucoup plus élevé que les enfants en bonne santé.

La myocardite n’est pas un effet indésirable ‘bénin’.

Le 13 août, The Defender a rapporté qu’ un adolescent de 14 ans, Aiden Jo, auparavant en bonne santé, a développé une myocardite grave après avoir reçu le vaccin contre la COVID de Pfizer.

La mère d’Aiden a déclaré qu’elle était consciente de l’effet indésirable potentiel de l’inflammation cardiaque, mais les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont déclaré qu’ il était « très rare et bénin. »

« Ce qu’ils n’ont pas expliqué, c’est que le terme ‘bénin’ signifie des soins hospitaliers et des soins de suivi pour une durée indéterminée », a-t-elle déclaré. « Le cardiologue d’Aiden nous a dit qu’aucun cas de myocardite n’est ‘bénin’. C’est comme dire qu’une crise cardiaque est bénigne. »

Le 22 juin, The Defender a rapporté qu’ un jeune homme de 18 ans de l’Arkansas, Isaiah Harris, a eu une crise cardiaque après avoir reçu sa deuxième dose du vaccin contre la COVID de Pfizer.

Harris a été hospitalisé pendant quatre jours pour une myocardite aiguë, et les médecins ont déclaré qu’il devrait être totalement alité pendant six mois et prendre des médicaments pour endormir son cœur. Harris n’avait aucun problème de santé antérieur avant de souffrir d’une crise cardiaque.

Le Defender a également fait état d’un étudiant de 19 ans décédé de problèmes cardiaques après avoir pris le vaccin Moderna, et d’un enfant de 13 ans mort dans son sommeil d’un problème cardiaque trois jours après avoir reçu le vaccin de Pfizer.

Le 23 juin, le Comité consultatif sur les vaccinations et les pratiques du CDC a tenu une réunion pour discuter des cas de myocardite.

Dr Elizabeth Mumper, pédiatre qui a vu, dans son cabinet, de nombreux patients subir des effets indésirables des vaccins, s’est dite surprise que certains membres du comité semblent partir du principe que les cas de myocardite et de péricardite ne causeront pas de dommages à long terme.

« Tout simplement, nous ne disposons pas des preuves nécessaires pour prendre des décisions concernant le vaccin contre la COVID sur la base de cette hypothèse », a déclaré Mumper.

Mme Mumper a déclaré qu’elle craignait qu’il y aurait beaucoup plus de cas d’inflammation cardiaque à mesure que le vaccin sera administré à des enfants de plus en plus jeunes.

Les inflammations cardiaques suite aux vaccins contre la COVID sont plus fréquentes que prévu

Les responsables de la santé publique des États-Unis affirment que les cas de myocardite et de péricardite à la suite de la vaccination contre la COVID sont rares, mais une étude publiée en ligne dans le Journal of American Medical Association (JAMA) montre qu’ils pourraient être plus fréquents que ce qui est rapporté.

Les chercheurs qui ont mené l’étude ont examiné 2 000 287 dossiers médicaux électroniques (EMR) de personnes ayant reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID.

Les dossiers, obtenus auprès de 40 hôpitaux de l’état de Washington, de l’Oregon, du Montana et de la Californie, ont montré que 20 personnes ont eu une myocardite liée au vaccin (1,0 pour 100 000) et 37 une péricardite (1,8 pour 100 000).

Un rapport publié en juin par le CDC, basé sur les données du VAERS, a suggéré une incidence de myocardite d’environ 4,8 cas pour 1 million après la réception du vaccin à ARNm contre la COVID.

Une étude publiée dans le JAMA le 4 août a montré un « schéma similaire[to the CDC study], mais avec une incidence plus élevée[of myocarditis and pericarditis]après la vaccination, ce qui suggère un signalement insuffisant des effets indésirables des vaccins. »

Selon Tracy Høeg, médecin, épidémiologiste et chercheur associé à l’UC Davis, les résultats de l’étude du JAMA sont révélateurs, car les taux récents sont en corrélation avec la vaccination, et non avec la COVID elle-même.

Les chercheurs ont calculé que le nombre mensuel moyen de cas de myocardite ou de péricardite pendant la période antérieure à la vaccination de janvier 2019 à janvier 2021 était de 16,9 contre 27,3 pendant la période vaccinale de février à mai 2021.

Les nombres moyens de cas de péricardite pendant les mêmes périodes étaient de 49,1 et 78,8.

Les auteurs de l’étude ont déclaré que les limites de leur analyse comprennent les potentiels cas omis en dehors des établissements de soins et les diagnostics manqués de myocardite ou de péricardite, ce qui sous-estimerait l’incidence, ainsi que les informations inexactes sur la vaccination dans les EMR.

« Une relation temporelle ne prouve pas la causalité, bien que le court délai entre la vaccination et l’apparition de la myocardite, et, l’incidence élevée de myocardite et de péricardite dans les hôpitaux de l’étude, soutiennent une relation crédible », écrivent les auteurs.

Children’s Health Defense demande à toute personne ayant subi un effet indésirable du vaccin quel qui soit, de remplir un rapport en suivant ces trois étapes.