Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) enquêtent sur des rapports selon lesquels certains adolescents et jeunes adultes vaccinés contre le COVID pourraient avoir eu des problèmes cardiaques, selon le groupe consultatif de l’agence.

Dans une déclaration du 17 mai, le Comité consultatif des CDC sur les pratiques de vaccination a déclaré que les cas de myocardite signalés à ce jour semblaient se produire principalement chez les adolescents et les jeunes adultes, plus souvent chez les garçons que chez les filles, plus souvent après la deuxième dose et généralement dans les quatre jours suivant la vaccination. La plupart des cas semblent être “légers” et le suivi est en cours.

Lamyocardite est une inflammation du muscle cardiaque qui peut entraîner une arythmie cardiaque et la mort. Selon les chercheurs de la National Organization for Rare Disorders, la myocardite peut résulter d’infections, mais “le plus souvent, la myocardite est le résultat de la réaction immunitaire de l’organisme à la lésion cardiaque initiale.”

Le groupe de travail technique sur la sécurité des vaccins (VaST) des CDCa examiné chaque semaine les données relatives à la sécurité du vaccin COVID après son autorisation, depuis que le premier vaccin COVID a été mis en circulation aux États-Unis en décembre 2020. À l’époque, les personnes vaccinées devaient être âgées de 18 ans ou plus.

Le 13 mai, les CDC ont approuvé l’utilisation étendue du vaccin COVID de Pfizer pour les jeunes de 12 à 15 ans. Le vaccin Pfizer est jusqu’à présent le seul vaccin COVID à avoir reçu une autorisation de mise sur le marché pour les jeunes adolescents.

La session du VaST du 17 mai comprenait plusieurs présentations sur la myocardite consécutive aux vaccins à ARNm Pfizer et Moderna. Les données provenaient du ministère américain de la Défense, du Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) et du Vaccine Safety Datalink.

La Veteran’s Administration et les groupes du projet d’évaluation de la sécurité de l’immunisation clinique [CISP] du CDC ont également fait de brèves mises à jour sur les projets d’investigation future de la myocardite.

Le CDC a déclaré que ses systèmes de surveillance n’avaient pas détecté plus de cas de myocardite que ce à quoi on pourrait s’attendre dans la population générale, mais les membres du comité sur les vaccinations ont déclaré que les prestataires de soins de santé devraient être informés des rapports sur cet ” événement indésirable potentiel”.

“Nous avons hâte de voir plus de données sur ces cas, afin de mieux comprendre s’ils sont liés au vaccin ou s’ils sont une coïncidence“, a déclaré le docteur Yvonne Maldonado, présidente du comité des maladies infectieuses de l’Académie américaine de pédiatrie.

“En attendant, il est important que les pédiatres et les autres cliniciens signalent tout problème de santé survenant après la vaccination”, a déclaré Mme Maldonado.

Comme l’a rapporté The Defender, les détails divulgués dans un rapport du ministère israélien de la Santé en avril ont suscité des inquiétudes parmi les experts quant à un lien possible entre le vaccin COVID de Pfizer et la myocardite.

Le rapport préliminaire d’un comité chargé de surveiller les effets secondaires des vaccins a révélé 62 cas de myocardite, dont deux décès, chez des personnes ayant reçu le vaccin Pfizer. Cinquante-six des cas sont survenus après la deuxième dose du vaccin, et 55 cas sont survenus chez des hommes – la plupart âgés de 18 à 30 ans.

Le coordinateur israélien de la réponse à la pandémie, Nachman Ash, a confirmé que des “dizaines d’incidents” de myocardite se sont produits chez des personnes vaccinées, principalement après la deuxième dose, mais a souligné que le ministère de la santé n’avait pas encore tiré de conclusions.

Les chercheurs israéliens ont présenté leurs conclusions au directeur général du ministère israélien de la santé, à Pfizer, au CDC et à la Food and Drug Administration des États-Unis.

En mai, les autorités réglementaires de l’UE ont demandé à Pfizer et Moderna de fournir des données supplémentaires concernant leurs vaccins COVID et un lien potentiel avec l’inflammation cardiaque, après que l’agence ait terminé un examen de la sécurité des quatre vaccins COVID autorisés pour une utilisation d’urgence [AMM conditionnelle, NdT] dans l’UE.

Moderna et Pfizer utilisant la même technologie ARNm pour leurs vaccins, les autorités réglementaires européennes ont demandé à Moderna de surveiller l’apparition de cas similaires d’inflammation cardiaque.

Le 27 avril, l’ agence Reuters rapportait que le ministère américain de la Défense enquêtait sur 14 cas d’inflammation cardiaque chez des personnes qui avaient été vaccinées par les services de santé de l’armée.

Une recherche dans VAERS a révélé 288 cas de péricardite et de myocardite signalés aux États-Unis après la vaccination COVID entre le 14 décembre 2020 et le 14 mai. Sur les 288 cas signalés, 158 cas ont été attribués à Pfizer, 110 cas à Moderna et 19 cas au vaccin COVID de Johnson & Johnson.